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Boombizap

by Vézir

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Maison Planàterre
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Maison Planàterre Ode au québécois, cette langue du quotidien avec laquelle j'échange, je commente, je taquine, je représente, je négocie, je félicite, je maudis, je réfléchie, je rêve, ou j'aime. Alors, même si l'écrit est français, ma langue est québécoise.

L'acculturation, à coup de mises en garde et de directives académiques, n'est pas anglaise, mais d'abord française. Dommage mais le seul expert en la matière, c'est l'usager. Je suis Québécois, je parle le québécois, quoi qu'on en dise ou m'impose.. Favorite track: Ode au français.
Laval Chabon
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Laval Chabon vraimean⊥ ce qui se fai⊥ de plus avan⊥-garde, upda⊥ed, en avan⊥ de leur époque, Vézir es⊥ aussi une percu⊥an⊥e Vizionnaire!!! Favorite track: Ode au français.
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1.
MESSAGE INTRATERRESTRIEL Un p’tit matin, qu’j’me sentais vraiment bien Sans trop m’poser d’questions, j’en avais d’besoin J’ai packté mes p’tits, chus partie su’l’chemin Destination inconnue, moi j’crois au destin J’ai roulé un boutte, en r’gardant l’paysage J’avais aucun doute, j’profitais du voyage À une croisée, le Soleil m’a sourit J’ai pas hésité, je l’ai suivi J’ai manqué d’essence, chus débarquée, j’ai marché Avec comme un sixième sens, j’ai débusqué un p’tit sentier Je l’ai pris, j’me sentais alanguie, mais réjouie J’avais l’impression d’m’embarquer dans une aventure inouïe J’ai marché un boutte, j’ai trouvé d’drôles de champignons J’avais aucun doute, j’les ai mangés, pis c’était bon! Remplie de nouvelles sensations, j’me suis fiée à mon intuition J’ai changé de direction sur le conseil d’un papillon Les arbres me guidaient vers une rivière, dans une clairière Et alors que baissait la lumière de l’astre solaire Une atmosphère de mystère planait dans l’air… J’me suis assise par terre, sur des fougères Les yeux fermés, l’esprit ouvert pour communiquer avec la nuit Et c’est de Gaïa elle-même dont je reçu l’énergie Chus restée là un boutte, adossée à un tronc J’avais aucun doute, j’écoutais avec attention Dans une succession de visions J’ai contemplé la Création et l’Évolution J’ai vu la Perfection J’ai perçu la vibration de tous les êtres à l’Unisson Avant l’apparition de cette race de gloutons Qu’on nomme les Hommes Ils ont mis fin à cette Union Sont devenus une malédiction avec leurs envies infinies de possession Enfouissent notre Mère, la Terre sous des tonnes de béton Asphyxient l’atmosphère avec la pollution Sans jamais se soucier des suites de leurs actions Avec la destruction comme seule conclusion J’ai senti la souffrance indéfinie d’une Entité trahie Qui nous offre la vie et qu’on démolit, sans compromis… Chus restée là un boutte, partageant son calvaire J’avais aucun doute, je l’savais c’qui m’restait à faire De retour à maison, j’ai pogné mon crayon J’ai écrit pendant des jours et des nuits Propager des chansons en guise de protestations Contre l’affliction et la résignation qui empoisonnent la population Trouver un peu l’courage de brasser la cage Pour sauver l’héritage ‘’ Faut ben commencer quek’part’’ que j’me suis dit ‘’Pis, j’veux faire ma part pour changer l’mode de vie’’ Chus restée là un boutte, à aligner les mots J’avais aucun doute, le beat viendrait bientôt Un p’tit matin, qu’j’me sentais vraiment bien Sans trop m’poser d’questions, j’en avais d’besoin J’ai packté mes p’tits, chus partie su’l’chemin Destination inconnue, moi j’crois, moi j’crois Moi j’crois au destin
2.
PROFESSION DE FOI Mon nom est Vézir, et le désir est ma fonction… Je désire tout, sans aucune limitation J’désire la vie, sous toutes ses formes Dans toutes ses conditions J’désire voir vos soupirs subir une transfiguration Devenir sourires au gré d’une transformation Qui pousse à agir Plutôt que d’vivre par procuration Je suis Vézir et je désire… la liberté Des faits et gestes, mais surtout des mentalités Pour tout un chacun, au sens propre Comme au figuré Penser, agir sans se soucier des conventions Se libérer d’la conformité Des préjugés qui font pression sur la population De toutes les idées préconçues, et des chemins déjà tracés Des prédispositions qu’la société veut nous imposer Des concepts prédigérés propagés par la télévision Pour nous contrôler par l’abnégation Des règles érigées qu’on respecte sans réflexion À tout ça, moi j’dis non : libération! Suivre sans restrictions sa propre vérité, ça rend léger Ça enlève le goût d’jalouser pis d’juger Être heureux, ça fait des envieux… Mais… Si chaque envieux devenait lui-même heureux Y’aurait pus rien à envier aux heureux Donc, y’aurait pus d’envieux, pis ça s’rait ben mieux!!! Je suis Vézir et je désire… l’intégrité Rien de plus précieux, d’plus valeureux Que cette qualité Inviolable, intouchable, qui ne dépend que de volonté Que malheureusement trop d’entre nous sont prêt à sacrifier Essayer d’se faire aimer en créant un personnage Ou trouver l’courage de risquer l’rejet pour rester soi-même? Dilemme, dilemme pour qu’on m’aime… NON! L’intégrité au prix de l’intégration Est moins chère payée que la damnation d’une vie actée On ne peut espérer que des relations superficielles Si l’on n’ose se dévoiler, jeter bas l’artificiel Assez de facilité, surtout dans les relations sociales De l’authenticité, je vous en prie! C’est la différence qui fait briller, qui rend spécial Arrêtez d’la cacher comme si c’était une maladie! Je suis Vézir et je désire… l’inconditionnel Par le respect, l’amour et l’acceptation De tout c’qui nous entoure, sans exception De chaque être vivant : végétal, animal, humain …couleur-opinion-racine-religion-sève-sang-divergences… …Quelle importance? Chassons l’arrogance d’imposer nos principes Osons le premier pas vers une entente tacite Transformons l’cercle vicieux En ronde harmonieuse… La vie est trop précieuse pour le tortueux Je suis Vézir et je désire… le monde entier! Honorer toutes les sortes de beautés Qu’nous offre l’existence La richesse des cultures La pureté d’la nature La diversité des expériences… J’souhaite l’abandon d’la raison Au profit des passions, à célébrer en abondance! J’rêve d’unification, pour toutes les nations En vue d’une régénération des consciences S’abreuver à la source de tous les pays Apprendre de leur passé, partager leurs acquis Unifier la sagesse de tous les individus Pour édifier en finesse un futur moins ardu Faire de cette planète un immense festival Où tout l’monde s’rait s’a’ guess… voilà mon idéal!!! Mon nom est Vézir et le désir est ma fonction… Je désire tout, sans aucune limitation J’désire… pour tous ceux qui n’ont pas la force Ou la foi pour le faire J’désire pour dix, ou pour la Terre entière J’vous donne, et sans rien demander en retour La somme de ma personne Et toute l’énergie qui m’entoure
3.
Utopie 02:43
UTOPIE Laissez-moi vous parler de ma grande amie C’est une fille capotée qui s’appelle Janny! Avec elle l’existence prend un tout autre sens Elle se fout des convenances Elle est à fond dans ses croyances … Je parle bien d’humanisme, non de hiératisme Non pas de religion, mais bien d’êtres humains De tous ces millions qui meurent de faim Oh! Janny, Janny, ma belle Janny! T’as quitté Lévis, t’es partie au Chili Janny, Janny, ma belle Janny! Si ça t’adonne, r’passe par ici, …on s’ennuie! C’est une personne vraiment géniale Même dans son genre, ‘est ben spéciale… Elle a choisi une vie paradoxale Basée sur des valeurs fondamentales : L’entraide est internationale Elle offre son temps pour aider les gens Consacre sa vie aux plus démunis Parcoure le monde, n’arrête pas une seconde Dénonce les choses immondes… Elle a le cœur sur la main Donne, et ne demande rien… Oh! Janny, Janny, ma belle Janny! T’as quitté Lévis, t’es partie au Chili Janny, Janny, ma belle Janny! Si ça t’adonne, passe faire un tour, … au moins une coup’ de jours! Dans une société individualiste Où les gens sont de plus en plus égoïstes Où tout le monde se referme sur soi Où le plaisir et l’argent sont rois Et où le vice dicte les lois Janny, t’es précieuse, une perle rare Y’a pas plus généreuse, t’es ma star T’apportes un peu d’espoir en l’humanité À moi, qui déplore la cupidité S’élever contre les inégalités Ça prend du guts, pis d’la volonté Faut être ben, ben, ben mindée Moi, j’vois ton visage dans l’mot courage J’propage le message dans ton sillage Présage de partage au passage Janny, Janny, ma belle Janny T’as quitté l’Chili, direction : Utopie Janny, Janny, ma belle Janny Si t’as pas l’temps d’faire stop à ta croisade, Le temps d’une p’tite accolade Nous aut’ on t’envoie nos pensées …J’pourrai jamais t’oublier Pis j’vais continuer à chanter! Janny, Janny, ma belle Janny, T’as quitté Lévis, t’as quitté l’Chili Janny, Janny, ma belle Janny, T’es-tu en Roumanie, ou ben à Paris? Janny, Janny, Janny, Janny Coudonc, es-tu encore en vie? Ah ben oui!! Mais ramène-toi donc par ici qu’on fasse le party mon amie J’m’ennuie!!
4.
ODE AU FRANÇAIS Le français, c’est ma langue, j’peux pas le nier Y’existe pas mieux quand il s’agit de façonner De faire prendre forme à des idées De créer mille et une nouvelles façons de rêver C’est une langue qu’on peut habiller Qui sait se faire une beauté Qui sait sortir ses accessoires Afin d’séduire sans dérisoire Dont les passions aux saveurs changeantes Savent si bien mettre en appétit C’est une langue alléchante Qu’embrassent tous les grands esprits Dont les mots sans prétention Se prêtent à toutes les occasions Changent de signification Selon le voisin du moment C’est une langue de réflexion À écouter attentivement Sachant stimuler les sens Par tous ses sens sans sens unique Et qui tombe toujours sous le sens Lorsqu’il s’agit d’être symbolique C’est un langage captivant Qui sait écrire les images Transporté par son courant C’est à travers ses vers qu’on voyage Rivière d’encre sans ancrage, voguant vers de verts pâturages… Elle est antique mais jeune de cœur Reste authentique malgré la tendance Même si elle pique parfois l’interlocuteur Elle est musique, et mène la danse C’est une langue festive, qui sait s’agrémenter Une langue versatile, faite pour les passionnés Une langue qui, à vue de nez, Fait des pieds et des mains pour nous tirer l’oreille Mais qui, en réalité, n’est que merveille de simplicités Dictées avec doigté Bon ok… avec quelques pieds de nez dissimulés Destinés aux néophytes non avisés…!!! Mais… c’est aussi une langue verte Qui se modèle selon les besoins de son auteur Une langue pas trop fidèle Qui souvent, french ailleurs! Une langue qui chill en suivant l’mood général Qui laisse filer son flow tranquille Pour exprimer l’feeling marginal Qui switch de sweet à cool Mais en bûchant aussi dans l’gros stock Qui sait aussi ben minder les foules Que d’défier les chummys autour d’un bon bock! Qui a su s’faire hot malgré les stock up Qui considèrent pas trop fair de mover vers ce nouvel argot… Mais qu’on n’oublie pas non plus qu’à l’époque de nos grand-pères C’tait l’parlé Joual qui était Roi des mots! Anyway, j’parle pas vraiment français… J’parle Québécois! Pis y’a pas juste dans les patois Qu’la différence apparaît!!! Le Québec, c’est l’endroit où la phrase : « Mais, qu’est-ce qui se passe? » Se traduit par : « De quossé??? » Où, pour gosser, on s’tire une bûche pis on s’greille de patentes Où l’parlé tellement coloré est teinté d’expressions ambivalentes La langue d’ici s’est modelée au contact des autres cultures À l’image de son peuple, elle fait preuve d’ouverture Ce qui en fait une langue d’autant plus parfaite pour rêver Puisqu’elle ne connaît aucune limite à sa créativité! Le Québécois, c’est ma façon, j’veux pas changer Y’existe pas mieux quand il s’agit de se démarquer De divertir ou de pousser à réfléchir D’imaginer de nouvelles façons de penser De changer l’monde, pis d’avancer… Avancer, a-a-avancer en français!
5.
TERRE D'ÉTRANGERS J’avance, étrangère, sur cette Terre de déserts Guerres et misères Cœurs de cratères dans une sécheresse amère Critère prioritaire? … capital monétaire Les liens humanitaires qui tombent en poussière On vit sa vie à 40 heures/ semaine Pour aboutir devant la télévision Métro-boulot pour s’remplir la bedaine Dans not’société de con…sommation Production d’masse pour combler l’appétit Plutôt vorace des acheteurs à crédit Pôv tite classe moyenne Travaille-travaille pis paye tes dettes Essaye pas trop d’économiser Ou on va r’venir te l’chercher, anyway On vend notre raison à coup de rémunération Not’ sens moral se tire une balle Dès qu’y’est question d’prolifération de profits La loi du plus fort, c’est d’écraser les p’tits On gagne not’ confort sur le dos de nos amis On vit pus, on survit Dans la société infernale qu’est la société d’aujourd’hui Une société de cannibales On est tous des êtres humains Peu importe d’où c’qu’on vient Peu importe c’qu’on devient On devrait s’tendre la main Arrêter de se regarder l’nombril S’aider aujourd’hui, c’est embellir demain Équilibre planétaire plutôt austère… Des nations entières souffrent de malnutrition Par ici, on se désole pour le prix du pétrole, en pleine ébullition… On a perdu le sens d’la vie avec le mot ‘’économie’’ L’argent, c’est juste des bouts d’papier On a tendance à l’oublier… Enjeux et poudre aux yeux… C’est l’temps d’la transition, j’garde espoir; Les mentalités sont en train de changer… Y’é pas trop tard On commence à se rendre compte qu’on va à l’encontre de c’qui compte Pis qu’on s’trompe su’ ben des comptes… On a essayé l’individualisme à fond Y’é temps de réaliser que c’tait con, et de changer de direction Ça nous a pas aidé, ça nous a pas réunis Ça nous a juste divisé et enlevé tout appui On devrait essayer l’ouverture d’esprit-nisme, juste pour voir Des fois qu’ce s’rait moins noir Le monde s’rait p’t’êt’ meilleur Des guerres, y’en aurait p’t’êt moins Si on pouvait juste s’accepter, au lieu d’être mesquins On est tous des êtres humains Peu importe d’où c’qu’on vient Peu importe c’qu’on devient On devrait s’tendre la main Arrêter de se regarder l’nombril S’aider aujourd’hui, c’est embellir demain
6.
L'APOCALYPSE ZOMBIE L'Apocalypse Zombie, c'est demain midi! Y'arrivent en masse, pis y spotent ton ass D'la bonne chair fraîche ou des p'tites rides séchées Des prudes frigides et rêches aux madones dites ''sans péchés'' Pourquoi s'en empêcher?? Y vont t'bouffer!!! Fait notable: t'es potable! En potage, y'a pas d'âge! La table est mise pour leur gourmandise Y'arrivent en masse, pis y visent ta face! Buffet chaud qui donne froid dans l'dos Hummm.... un bon gros cerveau!! On s'attable, affable, affamé... FUCK!!! le buffet, c'est toé!! (régal égal égo.... de CéZuRe!! ) Virus arrive, mes sens hérissent, Vézir, on se sanctuarise On resurgit, ces zombies nous harcèlent pour notre substance grise Ils nous laissent sans sursis, vive ces envies de tueur en série Oui, on doit faire nos frais face à ce ramassis rance, suri L'air hirsute me réussi, pour s'en sortir, on s’endurcit Masse ahurissante, j'en sourcille, allez, d'huile on les enduit Qu'on les carbonise, ça crie au zombie comme les Cranberries Ils n'agonisent, assommons, jusqu'à ce que leur crâne se brise Mais, à ma grande surprise ces êtres subsistent, nul ne rampe, périt Aucun répit on part, mal pris entre morts et intempéries Fétide épidémie de demi-hippies à l'épiderme démuni *PAS VÉGÉTARIENS PANTOUTE!!* Morbides hybrides moribonds avides de bons bides comme bonbons. Y sont furibonds!! Fuyons! À la file filons, on se faufile, crée un sillon Non! Fuite futile, faux filon; issue bidon, c'est bouché! Ils vont ne faire qu'une bouchée de nous si nous cillons, si l’on n’se secoue! 28 days later, zombies ate my neighbours We were left 4 dead, dans une fête foraine Lindsey Stirling aik son violon, Michael Jackson à r'culons Fuck le party, délock la sureté Aweille vite hurry, mais watch out pour Bill Murray Ambiance lugubre, ça hurle, ils pullulent, horreurs recrudescentes Ces bêtes purulentes avancent, l'on demande des recrues décentes Ils se berlurent, jeux exubérants offrent d’idées aberrantes Oubli les hurluberlus qui se défendent à l'aide de plantes Reste lucide; ils sont sordides, putrides, cupides de lipides, faut les liquider Ces insipides si peu valides trépident quand même en quantité Sois vite pour éviter d'être évidé Trop stupide pour être rapide...? Ben tu seras, de tes fluides, vide!! Dépêche, ils apparaissent sans cesse, par leur simple présence empeste Le temps presse, je te les dépèce avec l'aisance à Frank West *Dead rising* Vile vrille qui envahit la vie Ville anarchique qui vacille sous les assauts sadiques, Vire chaotique, comme dans les classiques cinématographiques Ludique rubrique lubrique... est pleine, là, la coupe, Stanley! (Kubrik) La panique pogne partout. Les flics cognent beaucoup (... comme d'habitude!) La populace abdique, phobique; Flippe tique et pique... typique! Les types rogues grognent en rogne, mais obliquent devant ces charognes Les borgnes se bornent à leurs bornes Les dames se renfrognent, tronquent les trognes Lorgnent les loques et troquent les talons pour des docs Cette cohorte débile horripile, de nous elle va faire ripaille Fort fébrile, l'on se met hors de péril, puis se ravitaille 28 weeks later, on fait face aux walkers Goregasme, morgue crasse, Zombie boy est hors classe Leon, Michonne, Shaun chill au pub, Rob Zombie, mais quel opprobre Arrive Talahassee, le grand gaillard dit : «On se ragaillardit à coups d'twinkies» Suffit la rengaine, les larmes; on dégaine les lames, les armes Lézardons les armées de zombies! Bazooka, AK47, mitraillette, arbalète Des vieux vinyles obsolètes, ak’ des artistes laittes Épée acérée à pointe fine. Gros criss de couteau d'cuisine Prends c'que tu veux, mais déguedine qu'on les arrête!! Me muni de fusils à infrarouge, ces machettes s'émoussent Ils approchent, se trémoussent, «Achève-les tous», mes manches je retrousse Aucune escarmouche, j'avance, me camoufle, rien ne m'effarouche Cigare à la bouche, je vide chaque cartouche, crois-moi, je fais mouche Ça s'aggrave, passe de cache-cache à carnage, vraie phase démoniaque Place aux frasques, dans leur face, je fracasse ma carafe de cognac Déterre la hache, la balance sans relâche, terrasse ces maniaques «Acariâtre!» car je crache sur leur carcasse? je n'ai que la gnaque Je suis poursuivi, assailli, misérable masse émeutière Émissaire pris en souricière par ces bêtes de cimetière Ça y est, sort l'attirail, ces adversaires viciés j'éviscère Ensuite m'efforce à férocement vociférer ces six vers Ces êtres grossiers ne savent s'y faire, n'arrivent à gérer mes mots Me saisir est si sorcier, j'en sidère même George Romero C’est la purge!! Cesse de t’expurger, ça urge! Ton débit les débite Subterfuge de démiurge qui envoie les zombies en orbite De grabuge à déluge : pluie insolite de composites La horde périclite, subite, tu suscites la réussite sur ces ressuscités On en profite pour se précipiter à la poursuite de cette race proscrite à décapiter Ah je me sens délinquants, ces dingues au teint pâle se bringuebalent Je ne m'en plains pas, reste bien calme, gare aux flingues que je trimbale Moment délectable, mais cinglant, «Il ne nous reste que vingt balles!» Vite, embarque dans la guimbarde, ces cannibales ont la fringale Notre équipe est aigrie, on déguerpit en dépit des guerres Car ces bibites décrépies nous prédisent des vies très précaires Après quelques prérequis, que notre guérilla soit guérit J'irai tout reconquérir avec Vézir la valkyrie
7.
MAN! FLUSH-LA! Man! Si ta blonde te fais chier à c’point-là, Flush-la, pis arrête de chialer!! A t’gâche la vie, tu gâches la sienne Tu t’sens brimé, t’es pus capable de respirer T’as juste envie de l’étouffer Man! Flush-la! A passe son temps à geindre à gémir pis à s’plaindre Sur tous les sujets, sur tout c’que tu fais A radote sur toi dix milles à la ronde A joue les victimes à tour de bras A s’fout de ta gueule dès qu’y a du monde Tu t’ennuies de ton célibat Man! Flush-la! T’es jamais assez bien habillé, bien coiffé, bien… dressé Jamais assez fin avec sa mère ou avec ses amies Y’a toujours de quoi d’travers Peu importe les efforts que t’a mis Man! Flush-la! A pogne les nerfs pour le football, le baseball C’est l’hystérie pour le hockey Une crise quand tu sors prendre une bière Pis une tonne de commentaires concernant chacun de tes chummys A t’fait vivre l’enfer quand tu rentres packté C’est les négociations pour les voyages de chasse et pêche Pis à chaque permission faut que tu te dépêches Avant que Madame change d’idée Man! Flush-la! Pour toutes les choses que t’as dit, que t’aurais dû dire Que t’aurais dû pas dire, que t’aurais pas dû pas dire De tout c’que ça avait l’air de vouloir dire En plus de tout ce que ça sous-entendait Quand tu savais même pas que tu faisais ça, toi, sous-entendre Mais que là, t’as bien entendu le sous-entendu Que tu s’ras pas étendu sous elle Mais plutôt saoûl, pour ne pas l’entendre, elle S’étendre sur… c’tait quoi déjà au départ le sujet d’la querelle?? Man! Flush-la! Tu fais pas assez d’ménage, tu t’laisses traîner Tu mélanges les couleurs dans l’lavage, pis tu sais pas plier Y reste d’la poussière quand tu passes le balai Les poubelles d’hier, le gazon, la haie Torche le garage, répare les robinets Pis garde courage, parce qu’est juste en arrière Pour watcher tout c’que tu fais Man! Flush-la! Internet?? Une cause de fureur! Ça pète au frette dès qu’t’es en avant de l’ordinateur A l’hait les RPG, parles-y pas d’la nintendo Wii A trust pas Mario, pis est jalouse de Peach?? T’as l’droit à son speech dès qu’tu sors un jeu vidéo Sauf Tetris, a l’aime ben lui… Man! Flush-la! Surtout pas d’yeux croches pour les jolies donzelles Sous peine de pétage de coche, éternelle ritournelle Pourtant, quand c’est le temps de te faire ta fête ‘Pas ce soir chéri, j’ai mal à la tête…’ Man! Flush-la! A s’sert de tous les prétextes pour te sortir la grève du sexe Ou t’envoyer dormir su’l divan Mais tu peux pas t’empêcher d’baver d’vant ses p’tits kits moulants A t’tient par les couilles, c’est ben évident! Mais pour un corps à corps, t’en r’demande encore Même si des fois, ça serre fort…! Man! Flush-la! Tsé, si tu choisis ta blonde sur des critères physiques Faut pas être surpris si elle a un caractère de cul! Car sous les allures plastiques se cachent rarement des ingénues Confidence : j’vous dévoile un secret Les filles qui l’savent trop qu’elles sont belles Tsé quand ça paraît, tsé celles qui ont tout misé sur leurs attraits Elles en ont rien à foutre d’être détestables Y’en a toujours un qui va vouloir d’elles pareil Et ça, c’est un fait incontestable car, après tout Pour le privilège de se promener au bras d’une Beauté Qu’est-ce que vous seriez pas prêts à endurer?? Votr’ faute messieurs, si y’a autant d’chipies!! Changer un peu vos critères, mettez la barre plus haute Allez donc voir un peu c’qui a en arrière d’la carrosserie Avant d’vous mettre à g’noux Parce qu’un p’tit cul racing, c’est ben beau dans vie Mais c’est pas tout! Facque, si t’es pas heureux ak’ ta blonde Qu’a t’acceptes pas comme t’es Qu’a menace à tout bout d’champs d’te quitter Si tu veux pas changer S’il te faut plier à sa volonté jusqu’à en oublier ta personnalité Qu’elle te gâche la vie, que tu gâches la sienne Man! Flush-la… ça en vaut pas la peine!
8.
Wôôô men! 04:27
WÔÔÔ MEN! Nous sommes toutes belles Mesdames, mesdemoiselles… mes Sœurs Je nous l’affirme ici et maintenant, sur l’heure Nous sommes toutes belles -Nous en avons toutes le potentiel- Filles de la Déesse notre Mère Nous portons Son étincelle éternelle au creux du ventre comme au fond des yeux Peu importe notre apparence, Sa grâce nous habite et fait de nous des êtres lumineux Dépositaires de Sa divine transcendance Chaque femme est un miracle, un million d’histoires en soi Un jardin caché où fleurissent les ‘’il était une fois’’ Créatures de mystères, de danses sous la Pleine Lune Liées à la Nature, auréolées de runes Volcans sensoriels sous de calmes illusions Énigmes partiellement sans solution La fleur de notre féminité a engendré bien des passions Depuis la nuit des temps, nous avons un lien particulier Avec le vent, la terre et les étoiles Mains on est en train de perdre notre essence à force de faire l’étoile… L’histoire des femmes est la même que celle de l’humanité : Persécution de l’instinct au profit de la rationalité On a cédé sous la pression, plutôt que de souder nos convictions On a souillé nos pulsions et signé l’abandon On est devenues majoritairement amères et aigries Mesdames, mesdemoiselles, mes Sœurs J’nous lance un cri du cœur, sincère Ça m’fait d’la peine de voir qu’certaines persistent à croire Qu’on devrait toutes êtres des reines noires Faut sortir du piège de la perception Être une femme c’est un privilège, pas une malédiction!! Y’a tellement de mauvaises énergies qui entourent notre condition Qu’on en oublie l’essentiel : Nous sommes TOUTES belles, chacune à not’ façon Fuck les guéguerres de jalousie, de frustrations, de bitcheries Pas besoin de compétition en plus des arias de la vie Concentrons-nous sur l’être, au lieu du paraître Peu importe l’aĝe, la taille, la race, les mensurations, la tenue vestimentaire Nous sommes toutes belles La seule chose qui nous met des barrières, c’est nous-même… Émotives à l’excès, de femmes-objets à femmes-rejets Emportées par la peur, empotée par pudeur Empruntées pour bonheur, payées à l’heure… Si nous sommes les victimes de nos émotions Alors c’est dans le miroir qu’on peut voir notre bourreau …projection … réflexion… Dépendances pour combler le manque de confiance Vengeance commanditée par le dark side of the love Dove into spite, dove in those pits Recherche de sécurité par un compte en banque Corps qu’on efflanque, flagrante souffrance Flanc offert aux saltimbanques en échange d’un simulacre d’amour D’attention âcre… Nous sommes toutes belles… cessons de l’oublier Reprenons en main nos destinées Arrêtons de pleurer, de plier Femmes! Nous avons pris l’habitude de nous définir sans relâche Par les yeux des hommes Mauvaise trame, qui nous assomes Faut sortir de cette hébétude, de cette apathie Qui nous gâche l’estime et nous fait rentrer dans leurs normes Concentrons-nous sur l’essentiel Nous sommes TOUTES belles! Au naturel, sous toutes les formes! Fini d’être nos propres victimes Suffit la hargne dans nos cœurs, d’être mesquines Retour aux racines, aux vraies valeurs intérieures Soyons fortes! Soyons fière! … Pour nous-mêmes Marchons la tête haute Portant nos imperfections telles des distinctions Mais sans suffisance, ni prétention Ayons confiance en nos capacités Poussons-nous à nous dépasser Faisons preuve de solidarité Princesses des temps modernes Dignes représentantes sur cette terre de la Déesse Mère Prêtresses, sorcières Laissons notre lumière s’embraser Et reconnecter avec l’Univers
9.
L'APPEL À LA RÉVOLUTION Écoutez… Regardez… C’est partout, tout autour Drette-là dans not’cour Comme un chant, un courant, Un vent qui souffle le changement Ça se sent, c’est dans l’air Ça se propage dans l’paysage, un message Yé temps qu’on s’libère C’est l’Appel à la Révolution À la nouvelle évolution Enfants de la Terre contre le béton Solidaires au nom de nos convictions Finit de se taire, on risque l’éviction On passe à l’action Sortez les bannières, qu’on abolisse les barrières Qu’on bannisse l’ère des moutons C’est l’Appel à la Révolution Le feeling est général, on l’sent dans nos trippes qu’le système est déficient Le malaise est global, c’pas normal, y’a quek’chose qui marche pas L’écologie, l’environnement, les ressources de not’ pays vendues La culture et les arts muselés, l’argent investi dans l’armée Les injustices sociales, la répression, la corruption Le contrôle de la pensée par les médias, la démocratie, telle qu’on la vit ces temps-ci Y’a quek’chose qui marche pas… On a porté atteinte à notre intégrité, on a abusé de notre confiance On a voulu nous aveugler pour nous régenter sans défiance et nous réduire au silence Peuple Nous sommes devenus des esclaves Pris dans l’enclave d’une gang de caves qu’on vexe par nos réflexions Qui nous entrave pour nous garder assis devant la télévision Sans rien dans l’cortex, obéissant par réflexes, sans discussion Nos dirigeants nous asservissent par la peur et l’aliénation Pis on reste su’l divan, tout en sueurs, à espérer un monde meilleur Mais dans l’confort de not’ salon… C’est l’Appel à la Révolution À la nouvelle évolution Enfants de la Terre contre le béton Solidaires au nom de nos convictions Finit de se taire, on risque l’éviction On passe à l’action Sortez les bannières, qu’on abolisse les barrières Qu’on bannisse l’ère des moutons C’est l’Appel à la Révolution Populace On descend dans la rue On fait l’poids d’la masse, toutes classes confondues C’est la cause de tout un peuple contre le système dirigeant… délirant Une croisade contre l’ordre établit Le conflit des opposants au 1% qui s’poursuit Gens de tous les milieux, ouvrez les yeux! C’est ici, maintenant que ça se passe On est en train d’écrire l’Histoire, de vouloir changer le cours du Pouvoir Les militants sont sortis des rangs Ils ont lancé le cri de ralliement Un mouvement à l’échelle planétaire C’est l’Appel à la Révolution À la nouvelle évolution Enfants de la Terre contre le béton Solidaires au nom de nos convictions Finit de se taire, on risque l’éviction On passe à l’action Sortez les bannières, qu’on abolisse les barrières Qu’on bannisse l’ère des moutons C’est l’Appel à la Révolution Partisans de l’égalité Plier maintenant c’est leur donner raison Leur faire savoir à quel point ils peuvent nous imposer toutes leurs décisions Jurisprudence… Ouain ben, prudence ak’ la justice Yé temps d’se serrer les coudes contre l’élite capitaliste et leur mentalité discutable Qu’on milite pour qu’ils méditent sur leur mérite très peu louable Quand les politiciens se moquent, Quand les policiers provoquent Quand on s’fait matraquer parce qu’on ose s’indigner, ça choque… Je crie à la barbarie Abus de force physique à grand déploiement Des gens honteusement tabassé Des photos, des vidéos à n’en plus finir Des atrocités en quantité mais sous prétexte qu’ils ont l’Autorité Pour eux… aucune sanction Comportement inacceptable Ils ont dépassé les limites tolérables Ils soulèvent eux-même les tollés arables pour mieux nous mettre au châtiment Dent pour dent, j’crois pus à ça depuis longtemps Mais œil pour œil, en cas extrême, j’révise mon jugement Je suis une utopiste-pacifique Je suis contre toute forme de violence Mais à force d’agressions gratuites notre société frise la démence Alors oui, s’il le faut, je suis prête à foncer Poing en l’air, mais doigts levés en ‘v’ Me battre pour défendre mes convictions L’HEURE EST À L’INSURRECTION C’est l’Appel à la Révolution À la nouvelle évolution Enfants de la Terre contre le béton Solidaires au nom de nos convictions Finit de se taire, on risque l’éviction On passe à l’action Sortez les bannières, qu’on abolisse les barrières Qu’on bannisse l’ère des moutons C’est l’Appel à la Révolution
10.
MAUVAISE PASSE Couchée en boule sur le plancher d’ma chambre … ça va s’passer… ça va s’passer… J’ai tellement froid, osti que j’tremble… … ça va s’passer… ça va s’passer… Les larmes coulent, l’plancher é’ tout trempe Les larmes roulent, et moi je rampe Douleur de vivre, mal de respirer … ça va s’passer… ça va s’passer… Le malheur s’enivre à vouloir m’aspirer J’ai des crampes à l’âme, et l’envie d’imploser … ça va s’passer… ça va s’passer… J’veux juste me r’poser Peser sur pause pis pus jamais peser sur play Brûlure glaciale qui m’ravage Fissure fatale, carnage Aucun crédo, aucune raison Que du poison drette au cerveau Ma vie entière m’est soudainement un fardeau… Toutes les bobos qui r’montent en même temps S’transforment en grenaille Qui m’raille, qu’on m’tire, qui m’tiraille D’la fonte dans mon sang Les entrailles qui s’déchirent sur mes blessures intérieures Point de mire qu’on mitraille? … bien sûr! le cœur Le siège de ma force vitale assailli au cyanure Prise au piège d’un bal qui a trop d’envergure J’garde mon loup pour les beaux sourires en tous temps Mais du fond d’mon trou, j’me sens pourrir par en-d’dans Du fond d’mon trou, je crie, je hurle en frappant par terre Du fond d’mon trou, que du gris, que nulle lumière n’éclaire Ben oui… je l’sais… C’est juste une mauvaise passe, une phase … ça va s’passer… ça va s’passer… Mais là-là, drette-là… J’ai juste le goût d’sombrer dans l’néant, saignée à blanc La porte de sortie est là, scintillante Juste à poser ma vie sur cette fuite bien tranchante Exit le fil de mes pensées, bienvenu à la noirceur Enveloppante douceur d’un sommeil teinté… Nuit tentante, éternelle tranquilité Ben non… je l’sais… C’est juste une mauvaise passe, une phase … ça va s’passer… ça va s’passer… J’ai juste… ben mal à tête, mal à l’être Submergée par les flots de fiel D’une crise existencielle jamais vraiment terminée J’préfère encore me flatter les veines de vers acérés Que de percer ma peau d’un verre cassé Suicide verbal moratoire… J’me trucide de mots acides à défaut d’une autre histoire Poésie-boulimie exutoire pour fille au désespoire qui broie du noir… J’vais continuer, malgré la souffrance J’veux pas abandonner l’existence : C’est tout c’que j’ai, faut ben que j’avance La lumière va r’venir anyway Ma vie va r’prendre son sens… J’veux pas vraiment en finir parce que, dans l’fond Je l’sais : ça va se passer…
11.
Y'a la mare 04:03
Y'A LA MARE Tard le soir, ou plutôt tôt le matin… Assise au bord d’la mare à canards, j’me remémore J’prends mon temps pour laisser r’monter Tout plein de morceaux de mon passé Presqu’oubliés… Des affres de l’amour juvénile À mes gaffes, plus ou moins subtiles Des premières expériences par lesquelles Tout l’monde passe un jour D’la façon particulière dont elles ont traversé mon parcours Premières sorties, premier baiser Premier adieu à un être aimé, envolé pour l’éternité Première job, premier appart, premières responsabilités Pis catcher c’que ça veut dire à force de s’planter …. pis, apprendre à assumer! Premier cœur brisé, évidemment Premier dépaysement Premières prises de conscience, à peine sortie d’l’enfance Pis réaliser que les questions ne font que commencer Sans se douter qu’y’aura pas d’réponses pour la majorité Mais aussi, le premier road trip, à rouler toute la nuit À boire du café dans tous les ‘Dunkin’ qu’on pouvait croiser Au milieu de villages endormis Premier party sur la grève, autour d’un feu À prendre une cuite dans la chaleur de l’été Avec Jo qui joue d’la guitt Pis tout l’monde qui chante en chœur, ben émèchés, en faussant joyeusement! LA première St-Jean, sur les Plaines Le feeling de s’fondre dans cette foule pour faire la fête Marée humaine de blanc et bleu Québécois de tous âges, de tous lieux Mais surtout, le premier lever de Soleil, à célébrer l’aurore Avec une bière pis mes chummys, complètement défoncés Sur le bord de la mare à canards J’me sens pleine de nostalgie pour cette jeune fille Qui s’tenait là, au même endroit, toute fragile Et maintenant me r’voilà, au bout du quai Toujours le même endroit, ça’a pas changé Dix ans ont passé… Y’a que moi, qui n’est plus une jeune fille Qui m’sens pourtant toujours aussi fragile Les années ont avec elles emporté Bien des rêves à peine échafaudés J’ai veillé, j’ai vieillie, j’ai changé, j’ai mûrie Au-delà de tout c’que j’aurais pu espérer Mais ma réalité a pas rattrapé mes rêves éveillés Bien trop éparpillés, anyway… Un dernier lever de Soleil sur le quai… Y vente toujours autant, chus glacée Je r’monte dans mon char, prête à r’prendre le bord Continuer le chemin de ma vie Vers une éventuelle nouvelle patrie Le cœur… presque meurtri Avec un dernier regard pour la mare à canards… Mais même eux sont partis Le printemps de ma vie est fini…
12.
Au chalet 02:51
AU CHALET On a beau vieillir, on a beau changer On a beau s’assagir, ou ben se dévergonder On veut pas laisser mourir notr’ amitié On a besoin de se sourire au moins une fois par année! En plein milieu du mois d’juillet Quand on se r’trouve au chalet Pas d’hommes, pas d’chums, pour watcher c’qu’on fait C’t’un des meilleurs moments Des instants gravés On r’devient des enfants comme dans nos p’tits partys On est moins sobres qu’avant, on aime ben s’amuser! On se raconte nos vies, on parle de tout et de rien On partage nos envies, on envisage demain On lâche not’ fou, on rit, ça fait donc ben du bien D’se r’trouver entr’ amies, loin des soucis quotidiens Chaque été j’vous l’dit, moi, j’manquerais ça pour rien! On a beau vieillir, on a beau changer On a beau s’assagir, ou ben se dévergonder On veut pas laisser mourir notr’ amitié On a besoin de se sourire au moins une fois par année! On s’rappelle le bon vieux temps, parle des amis d’antan Quelles nouvelles? De qui? Pis, y s’passe quoi dans leux vies? Y’en a qui ont mal tournés, mais y’en a pas d’méchants Y’a des pas mal fuckés, d’aut’ qui ont des tonnes d’enfants Y’en a qui ont voyagé, d’aut’ sont jamais partis Y’en a qui ont pas changés, pis d’aut’ qui ont grossis! On se regarde au présent en parlant du passé Du futur imparfait au conditionnel présent D’enfants qu’on était, adultes maintenant D’voir nos rêves bifurquer, c’t’un peu déprimant… Mais, on n’a pas mal virées, c’toujours ça d’gagné! Facque fait donc une tournée, qu’on r’parte le party! On a beau s’fatiguer, y’a beau s’faire tard, On va pas s’coucher, on continue à boire On s’voit pas assez souvent, on veut en profiter! On arrête le temps, au moins une fois par année
13.
Pathétique! 02:26
PATHÉTIQUE! J’suis pas une loveuse, j’ai misé sur d’autres émotions J’suis pas la parfaite amoureuse, qui s’accroche avec passion Moi, pour être heureuse, faut que j’puisse suivre mes papillons Ch’t’une femme forte, qui défonce les barrières Indépendante et fière, qui fait ses propres lois Qui attend rien d’personne, mais qui est tombée bien bas Pour les beaux yeux d’un homme! PATHÉTIQUE! Un beau soir au hasard J’m’y attendais vraiment pas J’ai croisé son regard Pis j’étais faite drette-là! C’t’un gars vraiment bizarre Qui poussait la chansonnette Tu-seul acque sa guitare Y m’a… assommée net! Vraiment perturbée Même pus capab’ de parler ou d’penser d’façon sensée… Moi qui aime tellement jouer avec les mots Avec lui… ?!?!! …ZÉRO! PATHÉTIQUE! Ch’t’une femme fière, qui défonce toutes les portes Indépendante et forte, qui fait son prop’ chemin Qui attend rien d’personne, mais qui est allée ben loin Pour les beaux yeux d’un homme! PATHÉTIQUE! Pour essayer d’le r’voir J’ai faite des folies Mais j’voulais juste savoir C’t’ai qui, lui??? J’ai fait d’drôles de choix Dans l’seul but d’oser Et pour la toute première fois J’ai guessé l’premier pas Maladroite à l’extrême Ok… j’manque de pratique!!! J’ai tenté l’suprême Pis chus passée pour un deux d’pique! PATHÉTIQUE! J’aurais juste aimé qui essaye de m’connaître Pas m’faire juger su’é apparences Avant d’me rejeter, et de m’envoyer paître Je l’sais, ch’t’une fuckée qui a pas l’sens des convenances!!! Mais… ch’t’une drôle de bibitte! … une tête en l’air Une artisss, (ouais monsieur!) Qui respecte pas d’limites, qui fait ses prop’ critères Qui attend rien d’personne, mais qui a pogné son air! Pour une histoire d’hommes!!
14.
L'aMour 05:16
L'AMOUR Ok… j’brise mon plus grand tabou J’vais vous parler d’amour… J’ai une relation conflictuelle avec l’amour Je vous l’avoue On est pas au même diapason Je suis rebelle à ses détours, tout en lui tendant l’aut’ joue Lui me nargue et m’interpelle, mais moi, j’mélange tout Pis si j’reste sourde à ses appels ben… La vie a comme… pus d’goût! C’est dur à démêler tout ça… C’est sur que j’aime l’amour L’amour, c’est ma raison de vivre, d’exister! J’maintiens qu’ça devrait être ça, l’moteur qui fait tourner l’humanité Traitez-moi d’quétaine si vous voulez, vous m’f’rez pas changer d’idée! En faitte, j’suis amoureuse de la vie Ça doit être pour ça qu’y’a pus d’place pour personne… J’veux trop suivre mes instincts, mes envies… Ça fait d’moi une osti d’fuckée hors normes Pis ça ben, c’pas facile avec les hommes!!! Je suis éprise de liberté, définitivement J’peux pas supporter l’idée d’être enchaînée Ça m’fait bad tripper Pis j’peux pas voir le ‘couple’ autrement que comme Une grosse cage aux barreaux … même pas dorés! En acier-trempé-forgé-shiné-renforcé ak du grillage soudé Pis des pi-pics par en-d’dans Pis à peine assez place pour respirer Mon bug, j’pense qu’y’é dans ma façon de concevoir tout ça… Dès l’enfance, on nous étale des modèles Qui nous coupent les ailes au profit des apparences : Y’a déjà un schéma pour nos envies… un croquis de Destin Un chemin préétabli pour les nouveaux amoureux Qui tue le feu de la passion, petit peu par petit peu… Hey! Vite!! Faut s’caser, acheter une maison, faire des bébés Avoir une grosse télévision, pis une carrière du tonnerre Pis un chien! Pis un VR comme cerise sur le sundae!! Nooooon! J’en veux pas!! Pas de relations stéréotypées… Comme si l’amour pouvait être règlementée!! … Franchement, c’est quoi l’idée?? M’semble qu’on nous rentre dans tête à coups d’marteau Des principes qui deviennent des idéaux Sans même qu’on prenne le temps d’y réfléchir On attrape le désir au lasso, On court l’enfermer dans une cour barrée à double tour Pour lui faire la cour… on l’apprivoise et le domestique Puis, on se questionne lorsqu’il perd de sa saveur et nous pique… On enligne les reproches, et endure, et endure… Jusqu’au point de rupture, et pis on s’quitte Et on r’commence, encore et toujours la même chose, mais ailleurs… D’l’autr’ bord d’la clôture, dans une aut’cour On s’aime, libres et sauvages Mais on ne sait résister à l’attrait du pâturage La routine nous retient en otage dans ses rouages J’crois en l’amour… mais j’ai une dent contre lui! On s’perd à vouloir plaire à tous prix Pour être à deux, on se sacrifie à coups de faux semblants Qui tombent forcément avec le temps Pour nous laisser désillusionnés… L’autre devient persécuteur; nous, persécutés… Les barrières érigées pour protéger notre bulle de bonheur Commencent à nous étouffer J’crois en l’amour… mais j’y en veux là! Y’é en constant conflit avec l’authenticité! Y traîne son bagage de jalousie, de possessivité De contrôle, de peurs, de projection d’peurs De dépendances, de doutes, de questionnements… Un langage de rôles, de routes, de détournements, de retournements De manques à combler, d’attentes à remplir… … d’avenir… de fusion…. Moi, j’veux flotter au gré de mes intensités! Dériver sans directions ni conditions, selon mon bon vouloir Me laisser aspirer par des tourbillons d’imprévus Planer sur les sensations, connaître l’inconnu, tout voir! J’veux parler de présent intense à l’inconditionnel D’acceptation, de partage, de liberté, de respect… De confiance mutuelle De vivre et laissez-vivre sans restrictions D’émotions sans lendemain qui se renouvellent à chaque matin Sans craintes pour demain, ni question pour hier… En fait… j’t’une solitaire… J’veux pus faire de concessions Ça goûte trop amer, ça coûte trop cher… J’ai trouvé ma vocation : ma priorité, c’pas d’former une union… J’veux pas de sécurité, de stabilité… j’vise la bohème!! Personne à m’préoccuper Pas d’danger d’blesser ou d’faire d’la peine à des gens qu’j’aime J’y ai goûté à misère Ça m’a forgé l’caractère, à défaut d’m’achever Astheure, ça m’prend pus à tous prix quelqu’un à mes côtés… Si c’est pas l’summum de l’Absolu, moi j’reste dans mon coin J’veux pas m’contenter de moins! J’t’une solitaire, c’est tout! J’pense que c’genre d’amour-là, c’pas faitte pour moi J’vais rester célibataire, Me concentrer su’l restant d’l’Univers Pis oublier l’Amour avec un grand A Woilà!
15.
Tu m'plais! 02:38
TU M'PLAIS! Après tout ce temps, enfin, je l’écris La voilà, c’est bien elle, la chanson d’un ami J’te débrouille les pistes, pour une fois, j’suis sincère J’vais te l’dire, c’que j’ressens, sans détours, en mots clairs Tu m’plais! … c’est pas compliqué; chus sûre t’avais r’marqué! Tu m’plais! … chus prête à te l’jurer, tu m’fais vraiment flipper! Tu m’plais! … j’peux à peine parler quand t’es à mes côtés! Tu m’plais! … mais fais-toi pas d’idées, mon cœur est blindé J’ai failli défaillir la première fois que j’t’ai vu Comme l’écho d’un souvenir, une impression d’déjà-vu T’avais pas l’ombre d’un sourire, mais un éclat dans les yeux Et j’ai senti courir un frisson ent’nous deux Depuis tout l’temps que j’te connais C’t’encore, toujours la même histoire T’as pas cessé de m’faire d’l’effet J’pense à toi parfois dans l’noir… Ça m’coupe le souffle chaque fois qu’j’te vois J’ai les mains moites et l’corps qui flanche Ça t’fais-tu l’même effet qu’moi Quand ton regard s’pose sur mes hanches? Tu m’plais! … c’est pas compliqué; c’pas très dur à voir! Tu m’plais! … chus prête à te l’jurer, j’te trouve vraiment pétard! Tu m’plais! … j’peux à peine parler quand je sens ton regard! Tu m’plais! … mais fais-toi pas d’idées, mon cœur est blindé T’as sûrement des oeillières si t’as pas r’marqué Que j’te fais des manières, que tu m’as charmée Chus p’t’êt’ trop fière pour te l’avouer Mais si tu sais m’lire au travers, tu pourras pas douter! J’veux pas d’relation pour me caser Mais j’dirais p’t’êt’ pas non, juste pour s’amuser! Chus une vraie p’tite démone, t’as même pas idée! On a juste une vie, faut ben en profiter! Allez, j’t’amène dans mon lit pour toute la soirée Pis j’te garde pour la nuit, si t’as l’tour d’insister! Tu m’plais! … c’est pas compliqué; c’t’assez évident! Tu m’plais! … chus prête à te l’jurer, tu m’fais d’quoi en d’dans! Tu m’plais! … j’peux pas décrocher avant d’avoir goûté Tu m’plais! … mais fais-toi pas d’idées, mon cœur est blindé

credits

released June 23, 2014

Paroles: Vézir
Beats: Smilé Smahh
Produit au Studio Quai #6
Art work: CéZuRe/ Hémistiche
Photographies: CéZuRe/ Hémistiche
SM&K Photographies, pour L'Apocalypse Zombie

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Vézir Montreal, Québec

Fille funky au coeur bohème, poète-vagabonde de la vie, artiste de la parole engagée à saveur exotique... Avec son amour irrassasiable de la Nature, de ses semblables et des plaisirs de la vie, Vézir c'est une plongée utopique vers le potentiel humain qui sommeille en toi. ... more

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