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Message Intraterrestriel
03:15
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MESSAGE INTRATERRESTRIEL
Un p’tit matin, qu’j’me sentais vraiment bien
Sans trop m’poser d’questions, j’en avais d’besoin
J’ai packté mes p’tits, chus partie su’l’chemin
Destination inconnue, moi j’crois au destin
J’ai roulé un boutte, en r’gardant l’paysage
J’avais aucun doute, j’profitais du voyage
À une croisée, le Soleil m’a sourit
J’ai pas hésité, je l’ai suivi
J’ai manqué d’essence, chus débarquée, j’ai marché
Avec comme un sixième sens, j’ai débusqué un p’tit sentier
Je l’ai pris, j’me sentais alanguie, mais réjouie
J’avais l’impression d’m’embarquer dans une aventure inouïe
J’ai marché un boutte, j’ai trouvé d’drôles de champignons
J’avais aucun doute, j’les ai mangés, pis c’était bon!
Remplie de nouvelles sensations, j’me suis fiée à mon intuition
J’ai changé de direction sur le conseil d’un papillon
Les arbres me guidaient vers une rivière, dans une clairière
Et alors que baissait la lumière de l’astre solaire
Une atmosphère de mystère planait dans l’air…
J’me suis assise par terre, sur des fougères
Les yeux fermés, l’esprit ouvert pour communiquer avec la nuit
Et c’est de Gaïa elle-même dont je reçu l’énergie
Chus restée là un boutte, adossée à un tronc
J’avais aucun doute, j’écoutais avec attention
Dans une succession de visions
J’ai contemplé la Création et l’Évolution
J’ai vu la Perfection
J’ai perçu la vibration de tous les êtres à l’Unisson
Avant l’apparition de cette race de gloutons
Qu’on nomme les Hommes
Ils ont mis fin à cette Union
Sont devenus une malédiction avec leurs envies infinies de possession
Enfouissent notre Mère, la Terre sous des tonnes de béton
Asphyxient l’atmosphère avec la pollution
Sans jamais se soucier des suites de leurs actions
Avec la destruction comme seule conclusion
J’ai senti la souffrance indéfinie d’une Entité trahie
Qui nous offre la vie et qu’on démolit, sans compromis…
Chus restée là un boutte, partageant son calvaire
J’avais aucun doute, je l’savais c’qui m’restait à faire
De retour à maison, j’ai pogné mon crayon
J’ai écrit pendant des jours et des nuits
Propager des chansons en guise de protestations
Contre l’affliction et la résignation qui empoisonnent la population
Trouver un peu l’courage de brasser la cage
Pour sauver l’héritage
‘’ Faut ben commencer quek’part’’ que j’me suis dit
‘’Pis, j’veux faire ma part pour changer l’mode de vie’’
Chus restée là un boutte, à aligner les mots
J’avais aucun doute, le beat viendrait bientôt
Un p’tit matin, qu’j’me sentais vraiment bien
Sans trop m’poser d’questions, j’en avais d’besoin
J’ai packté mes p’tits, chus partie su’l’chemin
Destination inconnue, moi j’crois, moi j’crois
Moi j’crois au destin
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Profession de foi
03:35
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PROFESSION DE FOI
Mon nom est Vézir, et le désir est ma fonction…
Je désire tout, sans aucune limitation
J’désire la vie, sous toutes ses formes
Dans toutes ses conditions
J’désire voir vos soupirs subir une transfiguration
Devenir sourires au gré d’une transformation
Qui pousse à agir
Plutôt que d’vivre par procuration
Je suis Vézir et je désire… la liberté
Des faits et gestes, mais surtout des mentalités
Pour tout un chacun, au sens propre
Comme au figuré
Penser, agir sans se soucier des conventions
Se libérer d’la conformité
Des préjugés qui font pression sur la population
De toutes les idées préconçues, et des chemins déjà tracés
Des prédispositions qu’la société veut nous imposer
Des concepts prédigérés propagés par la télévision
Pour nous contrôler par l’abnégation
Des règles érigées qu’on respecte sans réflexion
À tout ça, moi j’dis non : libération!
Suivre sans restrictions sa propre vérité, ça rend léger
Ça enlève le goût d’jalouser pis d’juger
Être heureux, ça fait des envieux…
Mais…
Si chaque envieux devenait lui-même heureux
Y’aurait pus rien à envier aux heureux
Donc, y’aurait pus d’envieux, pis ça s’rait ben mieux!!!
Je suis Vézir et je désire… l’intégrité
Rien de plus précieux, d’plus valeureux
Que cette qualité
Inviolable, intouchable, qui ne dépend que de volonté
Que malheureusement trop d’entre nous sont prêt à sacrifier
Essayer d’se faire aimer en créant un personnage
Ou trouver l’courage de risquer l’rejet pour rester soi-même?
Dilemme, dilemme pour qu’on m’aime…
NON! L’intégrité au prix de l’intégration
Est moins chère payée que la damnation d’une vie actée
On ne peut espérer que des relations superficielles
Si l’on n’ose se dévoiler, jeter bas l’artificiel
Assez de facilité, surtout dans les relations sociales
De l’authenticité, je vous en prie!
C’est la différence qui fait briller, qui rend spécial
Arrêtez d’la cacher comme si c’était une maladie!
Je suis Vézir et je désire… l’inconditionnel
Par le respect, l’amour et l’acceptation
De tout c’qui nous entoure, sans exception
De chaque être vivant : végétal, animal, humain
…couleur-opinion-racine-religion-sève-sang-divergences…
…Quelle importance?
Chassons l’arrogance d’imposer nos principes
Osons le premier pas vers une entente tacite
Transformons l’cercle vicieux
En ronde harmonieuse…
La vie est trop précieuse pour le tortueux
Je suis Vézir et je désire… le monde entier!
Honorer toutes les sortes de beautés
Qu’nous offre l’existence
La richesse des cultures
La pureté d’la nature
La diversité des expériences…
J’souhaite l’abandon d’la raison
Au profit des passions, à célébrer en abondance!
J’rêve d’unification, pour toutes les nations
En vue d’une régénération des consciences
S’abreuver à la source de tous les pays
Apprendre de leur passé, partager leurs acquis
Unifier la sagesse de tous les individus
Pour édifier en finesse un futur moins ardu
Faire de cette planète un immense festival
Où tout l’monde s’rait s’a’ guess… voilà mon idéal!!!
Mon nom est Vézir et le désir est ma fonction…
Je désire tout, sans aucune limitation
J’désire… pour tous ceux qui n’ont pas la force
Ou la foi pour le faire
J’désire pour dix, ou pour la Terre entière
J’vous donne, et sans rien demander en retour
La somme de ma personne
Et toute l’énergie qui m’entoure
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3. |
Utopie
02:43
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UTOPIE
Laissez-moi vous parler de ma grande amie
C’est une fille capotée qui s’appelle Janny!
Avec elle l’existence prend un tout autre sens
Elle se fout des convenances
Elle est à fond dans ses croyances
… Je parle bien d’humanisme, non de hiératisme
Non pas de religion, mais bien d’êtres humains
De tous ces millions qui meurent de faim
Oh! Janny, Janny, ma belle Janny!
T’as quitté Lévis, t’es partie au Chili
Janny, Janny, ma belle Janny!
Si ça t’adonne, r’passe par ici, …on s’ennuie!
C’est une personne vraiment géniale
Même dans son genre, ‘est ben spéciale…
Elle a choisi une vie paradoxale
Basée sur des valeurs fondamentales :
L’entraide est internationale
Elle offre son temps pour aider les gens
Consacre sa vie aux plus démunis
Parcoure le monde, n’arrête pas une seconde
Dénonce les choses immondes…
Elle a le cœur sur la main
Donne, et ne demande rien…
Oh! Janny, Janny, ma belle Janny!
T’as quitté Lévis, t’es partie au Chili
Janny, Janny, ma belle Janny!
Si ça t’adonne, passe faire un tour, … au moins une coup’ de jours!
Dans une société individualiste
Où les gens sont de plus en plus égoïstes
Où tout le monde se referme sur soi
Où le plaisir et l’argent sont rois
Et où le vice dicte les lois
Janny, t’es précieuse, une perle rare
Y’a pas plus généreuse, t’es ma star
T’apportes un peu d’espoir en l’humanité
À moi, qui déplore la cupidité
S’élever contre les inégalités
Ça prend du guts, pis d’la volonté
Faut être ben, ben, ben mindée
Moi, j’vois ton visage dans l’mot courage
J’propage le message dans ton sillage
Présage de partage au passage
Janny, Janny, ma belle Janny
T’as quitté l’Chili, direction : Utopie
Janny, Janny, ma belle Janny
Si t’as pas l’temps d’faire stop à ta croisade,
Le temps d’une p’tite accolade
Nous aut’ on t’envoie nos pensées
…J’pourrai jamais t’oublier
Pis j’vais continuer à chanter!
Janny, Janny, ma belle Janny,
T’as quitté Lévis, t’as quitté l’Chili
Janny, Janny, ma belle Janny,
T’es-tu en Roumanie, ou ben à Paris?
Janny, Janny, Janny, Janny
Coudonc, es-tu encore en vie?
Ah ben oui!!
Mais ramène-toi donc par ici qu’on fasse le party mon amie
J’m’ennuie!!
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4. |
Ode au français
03:04
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ODE AU FRANÇAIS
Le français, c’est ma langue, j’peux pas le nier
Y’existe pas mieux quand il s’agit de façonner
De faire prendre forme à des idées
De créer mille et une nouvelles façons de rêver
C’est une langue qu’on peut habiller
Qui sait se faire une beauté
Qui sait sortir ses accessoires
Afin d’séduire sans dérisoire
Dont les passions aux saveurs changeantes
Savent si bien mettre en appétit
C’est une langue alléchante
Qu’embrassent tous les grands esprits
Dont les mots sans prétention
Se prêtent à toutes les occasions
Changent de signification
Selon le voisin du moment
C’est une langue de réflexion
À écouter attentivement
Sachant stimuler les sens
Par tous ses sens sans sens unique
Et qui tombe toujours sous le sens
Lorsqu’il s’agit d’être symbolique
C’est un langage captivant
Qui sait écrire les images
Transporté par son courant
C’est à travers ses vers qu’on voyage
Rivière d’encre sans ancrage, voguant vers de verts pâturages…
Elle est antique mais jeune de cœur
Reste authentique malgré la tendance
Même si elle pique parfois l’interlocuteur
Elle est musique, et mène la danse
C’est une langue festive, qui sait s’agrémenter
Une langue versatile, faite pour les passionnés
Une langue qui, à vue de nez,
Fait des pieds et des mains pour nous tirer l’oreille
Mais qui, en réalité, n’est que merveille de simplicités
Dictées avec doigté
Bon ok… avec quelques pieds de nez dissimulés
Destinés aux néophytes non avisés…!!!
Mais… c’est aussi une langue verte
Qui se modèle selon les besoins de son auteur
Une langue pas trop fidèle
Qui souvent, french ailleurs!
Une langue qui chill en suivant l’mood général
Qui laisse filer son flow tranquille
Pour exprimer l’feeling marginal
Qui switch de sweet à cool
Mais en bûchant aussi dans l’gros stock
Qui sait aussi ben minder les foules
Que d’défier les chummys autour d’un bon bock!
Qui a su s’faire hot malgré les stock up
Qui considèrent pas trop fair de mover vers ce nouvel argot…
Mais qu’on n’oublie pas non plus qu’à l’époque de nos grand-pères
C’tait l’parlé Joual qui était Roi des mots!
Anyway, j’parle pas vraiment français…
J’parle Québécois!
Pis y’a pas juste dans les patois
Qu’la différence apparaît!!!
Le Québec, c’est l’endroit où la phrase :
« Mais, qu’est-ce qui se passe? »
Se traduit par : « De quossé??? »
Où, pour gosser, on s’tire une bûche pis on s’greille de patentes
Où l’parlé tellement coloré est teinté d’expressions ambivalentes
La langue d’ici s’est modelée au contact des autres cultures
À l’image de son peuple, elle fait preuve d’ouverture
Ce qui en fait une langue d’autant plus parfaite pour rêver
Puisqu’elle ne connaît aucune limite à sa créativité!
Le Québécois, c’est ma façon, j’veux pas changer
Y’existe pas mieux quand il s’agit de se démarquer
De divertir ou de pousser à réfléchir
D’imaginer de nouvelles façons de penser
De changer l’monde, pis d’avancer…
Avancer, a-a-avancer en français!
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5. |
Terre d'étrangers
03:08
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TERRE D'ÉTRANGERS
J’avance, étrangère, sur cette Terre de déserts
Guerres et misères
Cœurs de cratères dans une sécheresse amère
Critère prioritaire? … capital monétaire
Les liens humanitaires qui tombent en poussière
On vit sa vie à 40 heures/ semaine
Pour aboutir devant la télévision
Métro-boulot pour s’remplir la bedaine
Dans not’société de con…sommation
Production d’masse pour combler l’appétit
Plutôt vorace des acheteurs à crédit
Pôv tite classe moyenne
Travaille-travaille pis paye tes dettes
Essaye pas trop d’économiser
Ou on va r’venir te l’chercher, anyway
On vend notre raison à coup de rémunération
Not’ sens moral se tire une balle
Dès qu’y’est question d’prolifération de profits
La loi du plus fort, c’est d’écraser les p’tits
On gagne not’ confort sur le dos de nos amis
On vit pus, on survit
Dans la société infernale qu’est la société d’aujourd’hui
Une société de cannibales
On est tous des êtres humains
Peu importe d’où c’qu’on vient
Peu importe c’qu’on devient
On devrait s’tendre la main
Arrêter de se regarder l’nombril
S’aider aujourd’hui, c’est embellir demain
Équilibre planétaire plutôt austère…
Des nations entières souffrent de malnutrition
Par ici, on se désole pour le prix du pétrole, en pleine ébullition…
On a perdu le sens d’la vie avec le mot ‘’économie’’
L’argent, c’est juste des bouts d’papier
On a tendance à l’oublier…
Enjeux et poudre aux yeux…
C’est l’temps d’la transition, j’garde espoir;
Les mentalités sont en train de changer…
Y’é pas trop tard
On commence à se rendre compte qu’on va à l’encontre de c’qui compte
Pis qu’on s’trompe su’ ben des comptes…
On a essayé l’individualisme à fond
Y’é temps de réaliser que c’tait con, et de changer de direction
Ça nous a pas aidé, ça nous a pas réunis
Ça nous a juste divisé et enlevé tout appui
On devrait essayer l’ouverture d’esprit-nisme, juste pour voir
Des fois qu’ce s’rait moins noir
Le monde s’rait p’t’êt’ meilleur
Des guerres, y’en aurait p’t’êt moins
Si on pouvait juste s’accepter, au lieu d’être mesquins
On est tous des êtres humains
Peu importe d’où c’qu’on vient
Peu importe c’qu’on devient
On devrait s’tendre la main
Arrêter de se regarder l’nombril
S’aider aujourd’hui, c’est embellir demain
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6. |
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L'APOCALYPSE ZOMBIE
L'Apocalypse Zombie, c'est demain midi!
Y'arrivent en masse, pis y spotent ton ass
D'la bonne chair fraîche ou des p'tites rides séchées
Des prudes frigides et rêches aux madones dites ''sans péchés''
Pourquoi s'en empêcher?? Y vont t'bouffer!!!
Fait notable: t'es potable! En potage, y'a pas d'âge!
La table est mise pour leur gourmandise
Y'arrivent en masse, pis y visent ta face!
Buffet chaud qui donne froid dans l'dos
Hummm.... un bon gros cerveau!! On s'attable, affable, affamé...
FUCK!!! le buffet, c'est toé!! (régal égal égo.... de CéZuRe!! )
Virus arrive, mes sens hérissent, Vézir, on se sanctuarise
On resurgit, ces zombies nous harcèlent pour notre substance grise
Ils nous laissent sans sursis, vive ces envies de tueur en série
Oui, on doit faire nos frais face à ce ramassis rance, suri
L'air hirsute me réussi, pour s'en sortir, on s’endurcit
Masse ahurissante, j'en sourcille, allez, d'huile on les enduit
Qu'on les carbonise, ça crie au zombie comme les Cranberries
Ils n'agonisent, assommons, jusqu'à ce que leur crâne se brise
Mais, à ma grande surprise ces êtres subsistent, nul ne rampe, périt
Aucun répit on part, mal pris entre morts et intempéries
Fétide épidémie de demi-hippies à l'épiderme démuni
*PAS VÉGÉTARIENS PANTOUTE!!*
Morbides hybrides moribonds avides de bons bides comme bonbons.
Y sont furibonds!! Fuyons! À la file filons, on se faufile, crée un sillon
Non! Fuite futile, faux filon; issue bidon, c'est bouché!
Ils vont ne faire qu'une bouchée de nous si nous cillons, si l’on n’se secoue!
28 days later, zombies ate my neighbours
We were left 4 dead, dans une fête foraine
Lindsey Stirling aik son violon, Michael Jackson à r'culons
Fuck le party, délock la sureté
Aweille vite hurry, mais watch out pour Bill Murray
Ambiance lugubre, ça hurle, ils pullulent, horreurs recrudescentes
Ces bêtes purulentes avancent, l'on demande des recrues décentes
Ils se berlurent, jeux exubérants offrent d’idées aberrantes
Oubli les hurluberlus qui se défendent à l'aide de plantes
Reste lucide; ils sont sordides, putrides, cupides de lipides, faut les liquider
Ces insipides si peu valides trépident quand même en quantité
Sois vite pour éviter d'être évidé
Trop stupide pour être rapide...? Ben tu seras, de tes fluides, vide!!
Dépêche, ils apparaissent sans cesse, par leur simple présence empeste
Le temps presse, je te les dépèce avec l'aisance à Frank West *Dead rising*
Vile vrille qui envahit la vie
Ville anarchique qui vacille sous les assauts sadiques,
Vire chaotique, comme dans les classiques cinématographiques
Ludique rubrique lubrique... est pleine, là, la coupe, Stanley! (Kubrik)
La panique pogne partout. Les flics cognent beaucoup (... comme d'habitude!)
La populace abdique, phobique; Flippe tique et pique... typique!
Les types rogues grognent en rogne, mais obliquent devant ces charognes
Les borgnes se bornent à leurs bornes
Les dames se renfrognent, tronquent les trognes
Lorgnent les loques et troquent les talons pour des docs
Cette cohorte débile horripile, de nous elle va faire ripaille
Fort fébrile, l'on se met hors de péril, puis se ravitaille
28 weeks later, on fait face aux walkers
Goregasme, morgue crasse, Zombie boy est hors classe
Leon, Michonne, Shaun chill au pub, Rob Zombie, mais quel opprobre
Arrive Talahassee, le grand gaillard dit : «On se ragaillardit à coups d'twinkies»
Suffit la rengaine, les larmes; on dégaine les lames, les armes
Lézardons les armées de zombies!
Bazooka, AK47, mitraillette, arbalète
Des vieux vinyles obsolètes, ak’ des artistes laittes
Épée acérée à pointe fine. Gros criss de couteau d'cuisine
Prends c'que tu veux, mais déguedine qu'on les arrête!!
Me muni de fusils à infrarouge, ces machettes s'émoussent
Ils approchent, se trémoussent, «Achève-les tous», mes manches je retrousse
Aucune escarmouche, j'avance, me camoufle, rien ne m'effarouche
Cigare à la bouche, je vide chaque cartouche, crois-moi, je fais mouche
Ça s'aggrave, passe de cache-cache à carnage, vraie phase démoniaque
Place aux frasques, dans leur face, je fracasse ma carafe de cognac
Déterre la hache, la balance sans relâche, terrasse ces maniaques
«Acariâtre!» car je crache sur leur carcasse? je n'ai que la gnaque
Je suis poursuivi, assailli, misérable masse émeutière
Émissaire pris en souricière par ces bêtes de cimetière
Ça y est, sort l'attirail, ces adversaires viciés j'éviscère
Ensuite m'efforce à férocement vociférer ces six vers
Ces êtres grossiers ne savent s'y faire, n'arrivent à gérer mes mots
Me saisir est si sorcier, j'en sidère même George Romero
C’est la purge!! Cesse de t’expurger, ça urge! Ton débit les débite
Subterfuge de démiurge qui envoie les zombies en orbite
De grabuge à déluge : pluie insolite de composites
La horde périclite, subite, tu suscites la réussite sur ces ressuscités
On en profite pour se précipiter à la poursuite de cette race proscrite à décapiter
Ah je me sens délinquants, ces dingues au teint pâle se bringuebalent
Je ne m'en plains pas, reste bien calme, gare aux flingues que je trimbale
Moment délectable, mais cinglant, «Il ne nous reste que vingt balles!»
Vite, embarque dans la guimbarde, ces cannibales ont la fringale
Notre équipe est aigrie, on déguerpit en dépit des guerres
Car ces bibites décrépies nous prédisent des vies très précaires
Après quelques prérequis, que notre guérilla soit guérit
J'irai tout reconquérir avec Vézir la valkyrie
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7. |
Man! Flush-la!
04:13
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MAN! FLUSH-LA!
Man!
Si ta blonde te fais chier à c’point-là,
Flush-la, pis arrête de chialer!!
A t’gâche la vie, tu gâches la sienne
Tu t’sens brimé, t’es pus capable de respirer
T’as juste envie de l’étouffer
Man! Flush-la!
A passe son temps à geindre à gémir pis à s’plaindre
Sur tous les sujets, sur tout c’que tu fais
A radote sur toi dix milles à la ronde
A joue les victimes à tour de bras
A s’fout de ta gueule dès qu’y a du monde
Tu t’ennuies de ton célibat
Man! Flush-la!
T’es jamais assez bien habillé, bien coiffé, bien… dressé
Jamais assez fin avec sa mère ou avec ses amies
Y’a toujours de quoi d’travers
Peu importe les efforts que t’a mis
Man! Flush-la!
A pogne les nerfs pour le football, le baseball
C’est l’hystérie pour le hockey
Une crise quand tu sors prendre une bière
Pis une tonne de commentaires concernant chacun de tes chummys
A t’fait vivre l’enfer quand tu rentres packté
C’est les négociations pour les voyages de chasse et pêche
Pis à chaque permission faut que tu te dépêches
Avant que Madame change d’idée
Man! Flush-la!
Pour toutes les choses que t’as dit, que t’aurais dû dire
Que t’aurais dû pas dire, que t’aurais pas dû pas dire
De tout c’que ça avait l’air de vouloir dire
En plus de tout ce que ça sous-entendait
Quand tu savais même pas que tu faisais ça, toi, sous-entendre
Mais que là, t’as bien entendu le sous-entendu
Que tu s’ras pas étendu sous elle
Mais plutôt saoûl, pour ne pas l’entendre, elle
S’étendre sur… c’tait quoi déjà au départ le sujet d’la querelle??
Man! Flush-la!
Tu fais pas assez d’ménage, tu t’laisses traîner
Tu mélanges les couleurs dans l’lavage, pis tu sais pas plier
Y reste d’la poussière quand tu passes le balai
Les poubelles d’hier, le gazon, la haie
Torche le garage, répare les robinets
Pis garde courage, parce qu’est juste en arrière
Pour watcher tout c’que tu fais
Man! Flush-la!
Internet?? Une cause de fureur!
Ça pète au frette dès qu’t’es en avant de l’ordinateur
A l’hait les RPG, parles-y pas d’la nintendo Wii
A trust pas Mario, pis est jalouse de Peach??
T’as l’droit à son speech dès qu’tu sors un jeu vidéo
Sauf Tetris, a l’aime ben lui…
Man! Flush-la!
Surtout pas d’yeux croches pour les jolies donzelles
Sous peine de pétage de coche, éternelle ritournelle
Pourtant, quand c’est le temps de te faire ta fête
‘Pas ce soir chéri, j’ai mal à la tête…’
Man! Flush-la!
A s’sert de tous les prétextes pour te sortir la grève du sexe
Ou t’envoyer dormir su’l divan
Mais tu peux pas t’empêcher d’baver d’vant ses p’tits kits moulants
A t’tient par les couilles, c’est ben évident!
Mais pour un corps à corps, t’en r’demande encore
Même si des fois, ça serre fort…!
Man! Flush-la!
Tsé, si tu choisis ta blonde sur des critères physiques
Faut pas être surpris si elle a un caractère de cul!
Car sous les allures plastiques se cachent rarement des ingénues
Confidence : j’vous dévoile un secret
Les filles qui l’savent trop qu’elles sont belles
Tsé quand ça paraît, tsé celles qui ont tout misé sur leurs attraits
Elles en ont rien à foutre d’être détestables
Y’en a toujours un qui va vouloir d’elles pareil
Et ça, c’est un fait incontestable car, après tout
Pour le privilège de se promener au bras d’une Beauté
Qu’est-ce que vous seriez pas prêts à endurer??
Votr’ faute messieurs, si y’a autant d’chipies!!
Changer un peu vos critères, mettez la barre plus haute
Allez donc voir un peu c’qui a en arrière d’la carrosserie
Avant d’vous mettre à g’noux
Parce qu’un p’tit cul racing, c’est ben beau dans vie
Mais c’est pas tout!
Facque, si t’es pas heureux ak’ ta blonde
Qu’a t’acceptes pas comme t’es
Qu’a menace à tout bout d’champs d’te quitter
Si tu veux pas changer
S’il te faut plier à sa volonté jusqu’à en oublier ta personnalité
Qu’elle te gâche la vie, que tu gâches la sienne
Man! Flush-la… ça en vaut pas la peine!
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8. |
Wôôô men!
04:27
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WÔÔÔ MEN!
Nous sommes toutes belles
Mesdames, mesdemoiselles… mes Sœurs
Je nous l’affirme ici et maintenant, sur l’heure
Nous sommes toutes belles
-Nous en avons toutes le potentiel-
Filles de la Déesse notre Mère
Nous portons Son étincelle éternelle au creux du ventre comme au fond des yeux
Peu importe notre apparence, Sa grâce nous habite et fait de nous des êtres lumineux
Dépositaires de Sa divine transcendance
Chaque femme est un miracle, un million d’histoires en soi
Un jardin caché où fleurissent les ‘’il était une fois’’
Créatures de mystères, de danses sous la Pleine Lune
Liées à la Nature, auréolées de runes
Volcans sensoriels sous de calmes illusions
Énigmes partiellement sans solution
La fleur de notre féminité a engendré bien des passions
Depuis la nuit des temps, nous avons un lien particulier
Avec le vent, la terre et les étoiles
Mains on est en train de perdre notre essence à force de faire l’étoile…
L’histoire des femmes est la même que celle de l’humanité :
Persécution de l’instinct au profit de la rationalité
On a cédé sous la pression, plutôt que de souder nos convictions
On a souillé nos pulsions et signé l’abandon
On est devenues majoritairement amères et aigries
Mesdames, mesdemoiselles, mes Sœurs
J’nous lance un cri du cœur, sincère
Ça m’fait d’la peine de voir qu’certaines persistent à croire
Qu’on devrait toutes êtres des reines noires
Faut sortir du piège de la perception
Être une femme c’est un privilège, pas une malédiction!!
Y’a tellement de mauvaises énergies qui entourent notre condition
Qu’on en oublie l’essentiel :
Nous sommes TOUTES belles, chacune à not’ façon
Fuck les guéguerres de jalousie, de frustrations, de bitcheries
Pas besoin de compétition en plus des arias de la vie
Concentrons-nous sur l’être, au lieu du paraître
Peu importe l’aĝe, la taille, la race, les mensurations, la tenue vestimentaire
Nous sommes toutes belles
La seule chose qui nous met des barrières, c’est nous-même…
Émotives à l’excès, de femmes-objets à femmes-rejets
Emportées par la peur, empotée par pudeur
Empruntées pour bonheur, payées à l’heure…
Si nous sommes les victimes de nos émotions
Alors c’est dans le miroir qu’on peut voir notre bourreau
…projection … réflexion…
Dépendances pour combler le manque de confiance
Vengeance commanditée par le dark side of the love
Dove into spite, dove in those pits
Recherche de sécurité par un compte en banque
Corps qu’on efflanque, flagrante souffrance
Flanc offert aux saltimbanques en échange d’un simulacre d’amour
D’attention âcre…
Nous sommes toutes belles… cessons de l’oublier
Reprenons en main nos destinées
Arrêtons de pleurer, de plier
Femmes! Nous avons pris l’habitude de nous définir sans relâche
Par les yeux des hommes
Mauvaise trame, qui nous assomes
Faut sortir de cette hébétude, de cette apathie
Qui nous gâche l’estime et nous fait rentrer dans leurs normes
Concentrons-nous sur l’essentiel
Nous sommes TOUTES belles!
Au naturel, sous toutes les formes!
Fini d’être nos propres victimes
Suffit la hargne dans nos cœurs, d’être mesquines
Retour aux racines, aux vraies valeurs intérieures
Soyons fortes! Soyons fière! … Pour nous-mêmes
Marchons la tête haute
Portant nos imperfections telles des distinctions
Mais sans suffisance, ni prétention
Ayons confiance en nos capacités
Poussons-nous à nous dépasser
Faisons preuve de solidarité
Princesses des temps modernes
Dignes représentantes sur cette terre de la Déesse Mère
Prêtresses, sorcières
Laissons notre lumière s’embraser
Et reconnecter avec l’Univers
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9. |
L'Appel à la Révolution
05:08
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L'APPEL À LA RÉVOLUTION
Écoutez… Regardez…
C’est partout, tout autour
Drette-là dans not’cour
Comme un chant, un courant,
Un vent qui souffle le changement
Ça se sent, c’est dans l’air
Ça se propage dans l’paysage, un message
Yé temps qu’on s’libère
C’est l’Appel à la Révolution
À la nouvelle évolution
Enfants de la Terre contre le béton
Solidaires au nom de nos convictions
Finit de se taire, on risque l’éviction
On passe à l’action
Sortez les bannières, qu’on abolisse les barrières
Qu’on bannisse l’ère des moutons
C’est l’Appel à la Révolution
Le feeling est général, on l’sent dans nos trippes qu’le système est déficient
Le malaise est global, c’pas normal, y’a quek’chose qui marche pas
L’écologie, l’environnement, les ressources de not’ pays vendues
La culture et les arts muselés, l’argent investi dans l’armée
Les injustices sociales, la répression, la corruption
Le contrôle de la pensée par les médias, la démocratie, telle qu’on la vit ces temps-ci
Y’a quek’chose qui marche pas…
On a porté atteinte à notre intégrité, on a abusé de notre confiance
On a voulu nous aveugler pour nous régenter sans défiance et nous réduire au silence
Peuple
Nous sommes devenus des esclaves
Pris dans l’enclave d’une gang de caves qu’on vexe par nos réflexions
Qui nous entrave pour nous garder assis devant la télévision
Sans rien dans l’cortex, obéissant par réflexes, sans discussion
Nos dirigeants nous asservissent par la peur et l’aliénation
Pis on reste su’l divan, tout en sueurs, à espérer un monde meilleur
Mais dans l’confort de not’ salon…
C’est l’Appel à la Révolution
À la nouvelle évolution
Enfants de la Terre contre le béton
Solidaires au nom de nos convictions
Finit de se taire, on risque l’éviction
On passe à l’action
Sortez les bannières, qu’on abolisse les barrières
Qu’on bannisse l’ère des moutons
C’est l’Appel à la Révolution
Populace
On descend dans la rue
On fait l’poids d’la masse, toutes classes confondues
C’est la cause de tout un peuple contre le système dirigeant… délirant
Une croisade contre l’ordre établit
Le conflit des opposants au 1% qui s’poursuit
Gens de tous les milieux, ouvrez les yeux!
C’est ici, maintenant que ça se passe
On est en train d’écrire l’Histoire, de vouloir changer le cours du Pouvoir
Les militants sont sortis des rangs
Ils ont lancé le cri de ralliement
Un mouvement à l’échelle planétaire
C’est l’Appel à la Révolution
À la nouvelle évolution
Enfants de la Terre contre le béton
Solidaires au nom de nos convictions
Finit de se taire, on risque l’éviction
On passe à l’action
Sortez les bannières, qu’on abolisse les barrières
Qu’on bannisse l’ère des moutons
C’est l’Appel à la Révolution
Partisans de l’égalité
Plier maintenant c’est leur donner raison
Leur faire savoir à quel point ils peuvent nous imposer toutes leurs décisions
Jurisprudence…
Ouain ben, prudence ak’ la justice
Yé temps d’se serrer les coudes contre l’élite capitaliste et leur mentalité discutable
Qu’on milite pour qu’ils méditent sur leur mérite très peu louable
Quand les politiciens se moquent,
Quand les policiers provoquent
Quand on s’fait matraquer parce qu’on ose s’indigner, ça choque…
Je crie à la barbarie
Abus de force physique à grand déploiement
Des gens honteusement tabassé
Des photos, des vidéos à n’en plus finir
Des atrocités en quantité mais sous prétexte qu’ils ont l’Autorité
Pour eux… aucune sanction
Comportement inacceptable
Ils ont dépassé les limites tolérables
Ils soulèvent eux-même les tollés arables pour mieux nous mettre au châtiment
Dent pour dent, j’crois pus à ça depuis longtemps
Mais œil pour œil, en cas extrême, j’révise mon jugement
Je suis une utopiste-pacifique
Je suis contre toute forme de violence
Mais à force d’agressions gratuites notre société frise la démence
Alors oui, s’il le faut, je suis prête à foncer
Poing en l’air, mais doigts levés en ‘v’
Me battre pour défendre mes convictions
L’HEURE EST À L’INSURRECTION
C’est l’Appel à la Révolution
À la nouvelle évolution
Enfants de la Terre contre le béton
Solidaires au nom de nos convictions
Finit de se taire, on risque l’éviction
On passe à l’action
Sortez les bannières, qu’on abolisse les barrières
Qu’on bannisse l’ère des moutons
C’est l’Appel à la Révolution
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10. |
Mauvaise passe
04:08
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MAUVAISE PASSE
Couchée en boule sur le plancher d’ma chambre
… ça va s’passer… ça va s’passer…
J’ai tellement froid, osti que j’tremble…
… ça va s’passer… ça va s’passer…
Les larmes coulent, l’plancher é’ tout trempe
Les larmes roulent, et moi je rampe
Douleur de vivre, mal de respirer
… ça va s’passer… ça va s’passer…
Le malheur s’enivre à vouloir m’aspirer
J’ai des crampes à l’âme, et l’envie d’imploser
… ça va s’passer… ça va s’passer…
J’veux juste me r’poser
Peser sur pause pis pus jamais peser sur play
Brûlure glaciale qui m’ravage
Fissure fatale, carnage
Aucun crédo, aucune raison
Que du poison drette au cerveau
Ma vie entière m’est soudainement un fardeau…
Toutes les bobos qui r’montent en même temps
S’transforment en grenaille
Qui m’raille, qu’on m’tire, qui m’tiraille
D’la fonte dans mon sang
Les entrailles qui s’déchirent sur mes blessures intérieures
Point de mire qu’on mitraille? … bien sûr! le cœur
Le siège de ma force vitale assailli au cyanure
Prise au piège d’un bal qui a trop d’envergure
J’garde mon loup pour les beaux sourires en tous temps
Mais du fond d’mon trou, j’me sens pourrir par en-d’dans
Du fond d’mon trou, je crie, je hurle en frappant par terre
Du fond d’mon trou, que du gris, que nulle lumière n’éclaire
Ben oui… je l’sais…
C’est juste une mauvaise passe, une phase
… ça va s’passer… ça va s’passer…
Mais là-là, drette-là…
J’ai juste le goût d’sombrer dans l’néant, saignée à blanc
La porte de sortie est là, scintillante
Juste à poser ma vie sur cette fuite bien tranchante
Exit le fil de mes pensées, bienvenu à la noirceur
Enveloppante douceur d’un sommeil teinté…
Nuit tentante, éternelle tranquilité
Ben non… je l’sais…
C’est juste une mauvaise passe, une phase
… ça va s’passer… ça va s’passer…
J’ai juste… ben mal à tête, mal à l’être
Submergée par les flots de fiel
D’une crise existencielle jamais vraiment terminée
J’préfère encore me flatter les veines de vers acérés
Que de percer ma peau d’un verre cassé
Suicide verbal moratoire…
J’me trucide de mots acides à défaut d’une autre histoire
Poésie-boulimie exutoire pour fille au désespoire qui broie du noir…
J’vais continuer, malgré la souffrance
J’veux pas abandonner l’existence :
C’est tout c’que j’ai, faut ben que j’avance
La lumière va r’venir anyway
Ma vie va r’prendre son sens…
J’veux pas vraiment en finir parce que, dans l’fond
Je l’sais : ça va se passer…
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11. |
Y'a la mare
04:03
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Y'A LA MARE
Tard le soir, ou plutôt tôt le matin…
Assise au bord d’la mare à canards, j’me remémore
J’prends mon temps pour laisser r’monter
Tout plein de morceaux de mon passé
Presqu’oubliés…
Des affres de l’amour juvénile
À mes gaffes, plus ou moins subtiles
Des premières expériences par lesquelles
Tout l’monde passe un jour
D’la façon particulière dont elles ont traversé mon parcours
Premières sorties, premier baiser
Premier adieu à un être aimé, envolé pour l’éternité
Première job, premier appart, premières responsabilités
Pis catcher c’que ça veut dire à force de s’planter
…. pis, apprendre à assumer!
Premier cœur brisé, évidemment
Premier dépaysement
Premières prises de conscience, à peine sortie d’l’enfance
Pis réaliser que les questions ne font que commencer
Sans se douter qu’y’aura pas d’réponses pour la majorité
Mais aussi, le premier road trip, à rouler toute la nuit
À boire du café dans tous les ‘Dunkin’ qu’on pouvait croiser
Au milieu de villages endormis
Premier party sur la grève, autour d’un feu
À prendre une cuite dans la chaleur de l’été
Avec Jo qui joue d’la guitt
Pis tout l’monde qui chante en chœur, ben émèchés, en faussant joyeusement!
LA première St-Jean, sur les Plaines
Le feeling de s’fondre dans cette foule pour faire la fête
Marée humaine de blanc et bleu
Québécois de tous âges, de tous lieux
Mais surtout, le premier lever de Soleil, à célébrer l’aurore
Avec une bière pis mes chummys, complètement défoncés
Sur le bord de la mare à canards
J’me sens pleine de nostalgie pour cette jeune fille
Qui s’tenait là, au même endroit, toute fragile
Et maintenant me r’voilà, au bout du quai
Toujours le même endroit, ça’a pas changé
Dix ans ont passé…
Y’a que moi, qui n’est plus une jeune fille
Qui m’sens pourtant toujours aussi fragile
Les années ont avec elles emporté
Bien des rêves à peine échafaudés
J’ai veillé, j’ai vieillie, j’ai changé, j’ai mûrie
Au-delà de tout c’que j’aurais pu espérer
Mais ma réalité a pas rattrapé mes rêves éveillés
Bien trop éparpillés, anyway…
Un dernier lever de Soleil sur le quai…
Y vente toujours autant, chus glacée
Je r’monte dans mon char, prête à r’prendre le bord
Continuer le chemin de ma vie
Vers une éventuelle nouvelle patrie
Le cœur… presque meurtri
Avec un dernier regard pour la mare à canards…
Mais même eux sont partis
Le printemps de ma vie est fini…
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12. |
Au chalet
02:51
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AU CHALET
On a beau vieillir, on a beau changer
On a beau s’assagir, ou ben se dévergonder
On veut pas laisser mourir notr’ amitié
On a besoin de se sourire au moins une fois par année!
En plein milieu du mois d’juillet
Quand on se r’trouve au chalet
Pas d’hommes, pas d’chums, pour watcher c’qu’on fait
C’t’un des meilleurs moments
Des instants gravés
On r’devient des enfants comme dans nos p’tits partys
On est moins sobres qu’avant, on aime ben s’amuser!
On se raconte nos vies, on parle de tout et de rien
On partage nos envies, on envisage demain
On lâche not’ fou, on rit, ça fait donc ben du bien
D’se r’trouver entr’ amies, loin des soucis quotidiens
Chaque été j’vous l’dit, moi, j’manquerais ça pour rien!
On a beau vieillir, on a beau changer
On a beau s’assagir, ou ben se dévergonder
On veut pas laisser mourir notr’ amitié
On a besoin de se sourire au moins une fois par année!
On s’rappelle le bon vieux temps, parle des amis d’antan
Quelles nouvelles? De qui?
Pis, y s’passe quoi dans leux vies?
Y’en a qui ont mal tournés, mais y’en a pas d’méchants
Y’a des pas mal fuckés, d’aut’ qui ont des tonnes d’enfants
Y’en a qui ont voyagé, d’aut’ sont jamais partis
Y’en a qui ont pas changés, pis d’aut’ qui ont grossis!
On se regarde au présent en parlant du passé
Du futur imparfait au conditionnel présent
D’enfants qu’on était, adultes maintenant
D’voir nos rêves bifurquer, c’t’un peu déprimant…
Mais, on n’a pas mal virées, c’toujours ça d’gagné!
Facque fait donc une tournée, qu’on r’parte le party!
On a beau s’fatiguer, y’a beau s’faire tard,
On va pas s’coucher, on continue à boire
On s’voit pas assez souvent, on veut en profiter!
On arrête le temps, au moins une fois par année
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13. |
Pathétique!
02:26
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PATHÉTIQUE!
J’suis pas une loveuse, j’ai misé sur d’autres émotions
J’suis pas la parfaite amoureuse, qui s’accroche avec passion
Moi, pour être heureuse, faut que j’puisse suivre mes papillons
Ch’t’une femme forte, qui défonce les barrières
Indépendante et fière, qui fait ses propres lois
Qui attend rien d’personne, mais qui est tombée bien bas
Pour les beaux yeux d’un homme!
PATHÉTIQUE!
Un beau soir au hasard
J’m’y attendais vraiment pas
J’ai croisé son regard
Pis j’étais faite drette-là!
C’t’un gars vraiment bizarre
Qui poussait la chansonnette
Tu-seul acque sa guitare
Y m’a… assommée net!
Vraiment perturbée
Même pus capab’ de parler ou d’penser d’façon sensée…
Moi qui aime tellement jouer avec les mots
Avec lui… ?!?!! …ZÉRO!
PATHÉTIQUE!
Ch’t’une femme fière, qui défonce toutes les portes
Indépendante et forte, qui fait son prop’ chemin
Qui attend rien d’personne, mais qui est allée ben loin
Pour les beaux yeux d’un homme!
PATHÉTIQUE!
Pour essayer d’le r’voir
J’ai faite des folies
Mais j’voulais juste savoir
C’t’ai qui, lui???
J’ai fait d’drôles de choix
Dans l’seul but d’oser
Et pour la toute première fois
J’ai guessé l’premier pas
Maladroite à l’extrême
Ok… j’manque de pratique!!!
J’ai tenté l’suprême
Pis chus passée pour un deux d’pique!
PATHÉTIQUE!
J’aurais juste aimé qui essaye de m’connaître
Pas m’faire juger su’é apparences
Avant d’me rejeter, et de m’envoyer paître
Je l’sais, ch’t’une fuckée qui a pas l’sens des convenances!!!
Mais… ch’t’une drôle de bibitte! … une tête en l’air
Une artisss, (ouais monsieur!)
Qui respecte pas d’limites, qui fait ses prop’ critères
Qui attend rien d’personne, mais qui a pogné son air!
Pour une histoire d’hommes!!
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14. |
L'aMour
05:16
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L'AMOUR
Ok… j’brise mon plus grand tabou
J’vais vous parler d’amour…
J’ai une relation conflictuelle avec l’amour
Je vous l’avoue
On est pas au même diapason
Je suis rebelle à ses détours, tout en lui tendant l’aut’ joue
Lui me nargue et m’interpelle, mais moi, j’mélange tout
Pis si j’reste sourde à ses appels ben…
La vie a comme… pus d’goût!
C’est dur à démêler tout ça…
C’est sur que j’aime l’amour
L’amour, c’est ma raison de vivre, d’exister!
J’maintiens qu’ça devrait être ça, l’moteur qui fait tourner l’humanité
Traitez-moi d’quétaine si vous voulez, vous m’f’rez pas changer d’idée!
En faitte, j’suis amoureuse de la vie
Ça doit être pour ça qu’y’a pus d’place pour personne…
J’veux trop suivre mes instincts, mes envies…
Ça fait d’moi une osti d’fuckée hors normes
Pis ça ben, c’pas facile avec les hommes!!!
Je suis éprise de liberté, définitivement
J’peux pas supporter l’idée d’être enchaînée
Ça m’fait bad tripper
Pis j’peux pas voir le ‘couple’ autrement que comme
Une grosse cage aux barreaux … même pas dorés!
En acier-trempé-forgé-shiné-renforcé ak du grillage soudé
Pis des pi-pics par en-d’dans
Pis à peine assez place pour respirer
Mon bug, j’pense qu’y’é dans ma façon de concevoir tout ça…
Dès l’enfance, on nous étale des modèles
Qui nous coupent les ailes au profit des apparences :
Y’a déjà un schéma pour nos envies… un croquis de Destin
Un chemin préétabli pour les nouveaux amoureux
Qui tue le feu de la passion, petit peu par petit peu…
Hey! Vite!! Faut s’caser, acheter une maison, faire des bébés
Avoir une grosse télévision, pis une carrière du tonnerre
Pis un chien! Pis un VR comme cerise sur le sundae!!
Nooooon! J’en veux pas!!
Pas de relations stéréotypées…
Comme si l’amour pouvait être règlementée!!
… Franchement, c’est quoi l’idée??
M’semble qu’on nous rentre dans tête à coups d’marteau
Des principes qui deviennent des idéaux
Sans même qu’on prenne le temps d’y réfléchir
On attrape le désir au lasso,
On court l’enfermer dans une cour barrée à double tour
Pour lui faire la cour… on l’apprivoise et le domestique
Puis, on se questionne lorsqu’il perd de sa saveur et nous pique…
On enligne les reproches, et endure, et endure…
Jusqu’au point de rupture, et pis on s’quitte
Et on r’commence, encore et toujours la même chose, mais ailleurs…
D’l’autr’ bord d’la clôture, dans une aut’cour
On s’aime, libres et sauvages
Mais on ne sait résister à l’attrait du pâturage
La routine nous retient en otage dans ses rouages
J’crois en l’amour… mais j’ai une dent contre lui!
On s’perd à vouloir plaire à tous prix
Pour être à deux, on se sacrifie à coups de faux semblants
Qui tombent forcément avec le temps
Pour nous laisser désillusionnés…
L’autre devient persécuteur; nous, persécutés…
Les barrières érigées pour protéger notre bulle de bonheur
Commencent à nous étouffer
J’crois en l’amour… mais j’y en veux là!
Y’é en constant conflit avec l’authenticité!
Y traîne son bagage de jalousie, de possessivité
De contrôle, de peurs, de projection d’peurs
De dépendances, de doutes, de questionnements…
Un langage de rôles, de routes, de détournements, de retournements
De manques à combler, d’attentes à remplir…
… d’avenir… de fusion….
Moi, j’veux flotter au gré de mes intensités!
Dériver sans directions ni conditions, selon mon bon vouloir
Me laisser aspirer par des tourbillons d’imprévus
Planer sur les sensations, connaître l’inconnu, tout voir!
J’veux parler de présent intense à l’inconditionnel
D’acceptation, de partage, de liberté, de respect…
De confiance mutuelle
De vivre et laissez-vivre sans restrictions
D’émotions sans lendemain qui se renouvellent à chaque matin
Sans craintes pour demain, ni question pour hier…
En fait… j’t’une solitaire…
J’veux pus faire de concessions
Ça goûte trop amer, ça coûte trop cher…
J’ai trouvé ma vocation : ma priorité, c’pas d’former une union…
J’veux pas de sécurité, de stabilité… j’vise la bohème!!
Personne à m’préoccuper
Pas d’danger d’blesser ou d’faire d’la peine à des gens qu’j’aime
J’y ai goûté à misère
Ça m’a forgé l’caractère, à défaut d’m’achever
Astheure, ça m’prend pus à tous prix quelqu’un à mes côtés…
Si c’est pas l’summum de l’Absolu, moi j’reste dans mon coin
J’veux pas m’contenter de moins!
J’t’une solitaire, c’est tout!
J’pense que c’genre d’amour-là, c’pas faitte pour moi
J’vais rester célibataire,
Me concentrer su’l restant d’l’Univers
Pis oublier l’Amour avec un grand A
Woilà!
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15. |
Tu m'plais!
02:38
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TU M'PLAIS!
Après tout ce temps, enfin, je l’écris
La voilà, c’est bien elle, la chanson d’un ami
J’te débrouille les pistes, pour une fois, j’suis sincère
J’vais te l’dire, c’que j’ressens, sans détours, en mots clairs
Tu m’plais! … c’est pas compliqué; chus sûre t’avais r’marqué!
Tu m’plais! … chus prête à te l’jurer, tu m’fais vraiment flipper!
Tu m’plais! … j’peux à peine parler quand t’es à mes côtés!
Tu m’plais! … mais fais-toi pas d’idées, mon cœur est blindé
J’ai failli défaillir la première fois que j’t’ai vu
Comme l’écho d’un souvenir, une impression d’déjà-vu
T’avais pas l’ombre d’un sourire, mais un éclat dans les yeux
Et j’ai senti courir un frisson ent’nous deux
Depuis tout l’temps que j’te connais
C’t’encore, toujours la même histoire
T’as pas cessé de m’faire d’l’effet
J’pense à toi parfois dans l’noir…
Ça m’coupe le souffle chaque fois qu’j’te vois
J’ai les mains moites et l’corps qui flanche
Ça t’fais-tu l’même effet qu’moi
Quand ton regard s’pose sur mes hanches?
Tu m’plais! … c’est pas compliqué; c’pas très dur à voir!
Tu m’plais! … chus prête à te l’jurer, j’te trouve vraiment pétard!
Tu m’plais! … j’peux à peine parler quand je sens ton regard!
Tu m’plais! … mais fais-toi pas d’idées, mon cœur est blindé
T’as sûrement des oeillières si t’as pas r’marqué
Que j’te fais des manières, que tu m’as charmée
Chus p’t’êt’ trop fière pour te l’avouer
Mais si tu sais m’lire au travers, tu pourras pas douter!
J’veux pas d’relation pour me caser
Mais j’dirais p’t’êt’ pas non, juste pour s’amuser!
Chus une vraie p’tite démone, t’as même pas idée!
On a juste une vie, faut ben en profiter!
Allez, j’t’amène dans mon lit pour toute la soirée
Pis j’te garde pour la nuit, si t’as l’tour d’insister!
Tu m’plais! … c’est pas compliqué; c’t’assez évident!
Tu m’plais! … chus prête à te l’jurer, tu m’fais d’quoi en d’dans!
Tu m’plais! … j’peux pas décrocher avant d’avoir goûté
Tu m’plais! … mais fais-toi pas d’idées, mon cœur est blindé
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Vézir Montreal, Québec
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